03.09.2024
Lorsqu’un hypermarché s’engage dans une démarche durable pour réduire ses émissions de CO2, cela représente souvent un investissement considérable. Passer d’une consommation mixte d’électricité et de gaz à une solution plus verte, qui élimine progressivement l’utilisation d’énergies fossiles carbonées, nécessite des fonds importants.
Mais si les coûts sont élevés, les aides financières le sont aussi. Et surtout, les économies d’énergie réalisées permettent de rentabiliser rapidement l’investissement, tout en diminuant l’impact environnemental.
Duncan Thomas, ingénieur d’affaires chez Ilex Environnement, a piloté l'obtention d'aides CEE pour ce projet de transformation énergétique. L’objectif principal était de moderniser les systèmes de production frigorifique de l’hypermarché et de mettre en place des solutions innovantes pour optimiser et contrôler la consommation énergétique. «Nous avons opté pour un CPE (Contrat de Performance Énergétique) car, en plus de garantir une réduction des consommations énergétiques, ouvre droit à une bonification considérable des CEE (Certificats d’Économies d’Énergie)» explique Duncan Thomas.
Après analyse et estimation des travaux à réaliser sur une surface de 14000 m², plusieurs opérations éligibles aux aides CEE ont été mises en œuvre.
L’une des premières observations concernait les meubles frigorifiques ouverts. En l’absence de portes, l’énergie se dissipait dans le magasin, augmentant la consommation d’énergie pour maintenir la température. La solution retenue a été de remplacer ces meubles par des équipements fermés, permettant ainsi une meilleure conservation du froid.
Le magasin utilisait une chaudière à gaz naturel pour le chauffage des locaux durant l’hiver. Cela représentait une forte source d’émissions de CO₂. En substituant la production de chaleur de cette chaudière par un système de récupération de chaleur sur les groupes de production de froid, le magasin a pu diviser par deux l’utilisation du gaz. Ce changement a contribué à la réduction des émissions estimée à 180 tCO₂e par an, soit 90 voyages allers-retours Paris-New York en avion.
Les anciens groupes utilisaient du R404, un fluide frigorigène très polluant. Ils ont été remplacés par de nouveaux, au CO2, un fluide naturel. De plus, les nouveaux groupes sont dotés d’un système de régulation avec haute et basse pression flottante, qui ajuste automatiquement la pression d’évaporation et de condensation du fluide frigorigène en fonction des conditions extérieures. Ce mécanisme rend le système plus économe en énergie.
Une pompe à chaleur réversible a également été installée pour optimiser les besoins en chauffage et en climatisation. Ce type d’équipement utilise l’air extérieur pour chauffer ou refroidir le local, réduisant ainsi la consommation énergétique globale.
Pour un contrôle optimal des consommations, un système de GTB a été installé. Ce système automatise et coordonne l’utilisation du chauffage, de l’eau chaude, de la climatisation et de l’éclairage, garantissant une utilisation énergétique efficace.
Au total, l’investissement pour ces travaux s’élève à plus de 1,9 million d’euros. Grâce à une prime CEE de 650 000 euros, 30% des coûts ont été couverts.
De plus, Ilex Environnement a pris en charge le préfinancement de la prime CEE, facilitant ainsi la gestion de la trésorerie pour le frigoriste en charge du projet, durant toute la durée des travaux.
Ce projet prouve qu’investir dans la performance énergétique est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour les entreprises.
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